Platon : Différence entre versions
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− | + | Le "paradigme" de Platon dit : "'''il y a le mort, le vivant et le navigateur'''" (''gubernetes'') origine du mot '''cybernétique''' (''l'art de gouverner - de soi-même à l'Etat, selon Ampère''), de s'auto-gouverner (''gouvernail artificiel, auto-régulation pour les machines, selon les règles mécaniques et le contexte de l'environnement selon Wienner'') <ref> je traduis : il y a la baille, le youyou et le godilleur.</ref> et des "relations étendues" (''action->énaction->réaction, selon Varella'') en coopération. Au-dessus (''ou maintenant sous'') de la mer considérée comme l'entourement incertain de l'homme <ref> Socrates concevait la terre comme une sphère où l'homme voyait à travers l'atmosphère, comme le poisson dans l'eau.</ref>, il y a le navire sociétal et l'équipage (''comme il y a la cité et sa république'') et il y a le pacha, image du professionnel qui pare à tout, et le navarque, l'amiral. | |
− | Ebook (PDF) "Platon et la mer". | + | Ebook (PDF) de travail "[[Platon et la mer]]". |
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+ | Depuis le paléolithique (''peintures rupestres'') l'Homme a de grands contextes de référence que l'on semble pouvoir identifier successivement au cosmos, à la Philia (''philosophie''), aux lois de la cité et de la science (''nomologie'') et aujourd'hui aux problématiques de l'"en-réseau" (''diktyologie''), avec le soutien de grandes explorations que sont la mer (''et le professionnalisme du navire que la survie y réclame'') et la religion (''au sens "interligent" de "tout inter-relier", cf. Laudato Si' et sa répétition de "tout est lié"''). | ||
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+ | Ce changement de paradigme [https://sapi.tech/index.php/Perf_:_socratique socratique] que nous sommes, dit-on, censés vivre semble, en fait, être un changement de sens du mot "paradigme", ce que '''[https://philosciences.com/philosophie-et-societe/113-paradigme-scientifique-thomas-kuhn Kuhn]''' a d'abord identifié comme le consensus scientifique ambiant <ref> selon la formule consacrée "paradigme, au sens de Kuhn". </ref>, puis maillé en une matrice des disciplines : il s'agit, avec le développement éducatif et technologique, de la sapience <ref> sapience : connaissance des savoirs livresques, qui de passivité de bibliothèque devient une dynamique néguentropique dans le cadre de l'en-réseau numérique. </ref> commune aux chacuns de notre multitude humaine, numériquement intermédiée. Nous devenons des navigateurs de l'esprit. | ||
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+ | C'est pourquoi, "[https://www.amazon.fr/dp/B015QQ10HE/ref=dp-kindle-redirect?_encoding=UTF8&btkr=1 Turn the ship around !]" du '''CV (USN) L. David Marquet''' sur son commandement de l''''USS Santa Fe''', est une référence du management humain d'aujourd'hui. | ||
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+ | Mais chacun, dans notre promo, a une expérience comparable de la capacitation humaine à travers sa gestion de la vicariance qu'a été son navire (''réel ou maintenant, le plus souvent, virtuel''). C'est en ce sens que notre site est aussi un des laboratoires du "plus humain" d'aujourd'hui de l'"[http://homo.pm Homo plus machina]" <ref> Selon Carlo Rovelli le premier scientifique a été Anaximandre, le disciple de Thales : il a été le premier à '''poursuivre''' et non à '''reprendre''' les conclusions de Thales (on lui doit la compréhension du mécanisme de la pluie). A noter : Thales était responsable, en tant qu'édile de Milet, de la ''mechane'' (''Ἀπὸ μηχανῆς θεός'' : la bigue utilisée pour faire descendre le "deus ex machina" sur scène). Déçus du caractère insipide des conclusions apportées parfois par le fameux ''θεός'', avec ses filous techniciens, réclamaient une sagesse pour faire réfléchir l'audience à la hauteur de leur savoir technologique : philo-sophia.</ref> | ||
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Version actuelle en date du 8 juin 2020 à 15:49
Le "paradigme" de Platon dit : "il y a le mort, le vivant et le navigateur" (gubernetes) origine du mot cybernétique (l'art de gouverner - de soi-même à l'Etat, selon Ampère), de s'auto-gouverner (gouvernail artificiel, auto-régulation pour les machines, selon les règles mécaniques et le contexte de l'environnement selon Wienner) [1] et des "relations étendues" (action->énaction->réaction, selon Varella) en coopération. Au-dessus (ou maintenant sous) de la mer considérée comme l'entourement incertain de l'homme [2], il y a le navire sociétal et l'équipage (comme il y a la cité et sa république) et il y a le pacha, image du professionnel qui pare à tout, et le navarque, l'amiral.
Ebook (PDF) de travail "Platon et la mer".
Depuis le paléolithique (peintures rupestres) l'Homme a de grands contextes de référence que l'on semble pouvoir identifier successivement au cosmos, à la Philia (philosophie), aux lois de la cité et de la science (nomologie) et aujourd'hui aux problématiques de l'"en-réseau" (diktyologie), avec le soutien de grandes explorations que sont la mer (et le professionnalisme du navire que la survie y réclame) et la religion (au sens "interligent" de "tout inter-relier", cf. Laudato Si' et sa répétition de "tout est lié").
Ce changement de paradigme socratique que nous sommes, dit-on, censés vivre semble, en fait, être un changement de sens du mot "paradigme", ce que Kuhn a d'abord identifié comme le consensus scientifique ambiant [3], puis maillé en une matrice des disciplines : il s'agit, avec le développement éducatif et technologique, de la sapience [4] commune aux chacuns de notre multitude humaine, numériquement intermédiée. Nous devenons des navigateurs de l'esprit.
C'est pourquoi, "Turn the ship around !" du CV (USN) L. David Marquet sur son commandement de l'USS Santa Fe, est une référence du management humain d'aujourd'hui.
Mais chacun, dans notre promo, a une expérience comparable de la capacitation humaine à travers sa gestion de la vicariance qu'a été son navire (réel ou maintenant, le plus souvent, virtuel). C'est en ce sens que notre site est aussi un des laboratoires du "plus humain" d'aujourd'hui de l'"Homo plus machina" [5]
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- ↑ je traduis : il y a la baille, le youyou et le godilleur.
- ↑ Socrates concevait la terre comme une sphère où l'homme voyait à travers l'atmosphère, comme le poisson dans l'eau.
- ↑ selon la formule consacrée "paradigme, au sens de Kuhn".
- ↑ sapience : connaissance des savoirs livresques, qui de passivité de bibliothèque devient une dynamique néguentropique dans le cadre de l'en-réseau numérique.
- ↑ Selon Carlo Rovelli le premier scientifique a été Anaximandre, le disciple de Thales : il a été le premier à poursuivre et non à reprendre les conclusions de Thales (on lui doit la compréhension du mécanisme de la pluie). A noter : Thales était responsable, en tant qu'édile de Milet, de la mechane (Ἀπὸ μηχανῆς θεός : la bigue utilisée pour faire descendre le "deus ex machina" sur scène). Déçus du caractère insipide des conclusions apportées parfois par le fameux θεός, avec ses filous techniciens, réclamaient une sagesse pour faire réfléchir l'audience à la hauteur de leur savoir technologique : philo-sophia.